
#Bestof49
Nos revendications pour l’avenir de l’Europe
PLUS DE PROXIMITÉ, DE DURABILITÉ ET DE VIABILITÉ
Pour une Union européenne unie, démocratique et capable d’agir

La Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) est le plus grand projet de participation citoyenne jamais organisé par l’UE. Il s’est déroulé de mai 2021 à mai 2022 à Strasbourg, Bruxelles ainsi qu’à Dublin, Florence, Maastricht et Varsovie dans d’autres villes européennes. Des citoyens sélectionnés au hasard dans tous les pays de l’UE ont eu l’occasion de faire part de leurs idées et de leurs souhaits pour l’avenir de l’Europe.
Le dialogue entre les personnes, les politiques et les institutions était au cœur de la conférence. Il en est ressorti 49 propositions concrètes couvrant des thèmes tels que la protection du climat, la démocratie, la numérisation, la justice sociale, l’éducation et la santé. L’objectif de ces 49 propositions est de rendre l’UE plus proche des citoyens, plus durable et plus viable. Les résultats de la conférence doivent aider à orienter les politiques de l’UE vers les besoins des citoyens. En reconnaissance de ces résultats, Pulse of Europe a identifié quelques-unes des propositions les plus importantes pour nous, nos #Bestof49 personnels (en date du 07.01.2025), et soutient leur mise en œuvre dans des politiques européennes concrètes.
C’est dans cet esprit que nous demandons
1. Die Abschaffung des Einstimmigkeitsprinzips im Rat der Europäischen Union (#NoVeto)!
(CoFoE Vorschlag 39)

Situation de départ et objectif :
L’UE doit devenir plus décisionnelle, plus résistante et plus souveraine – à l’intérieur comme à l’extérieur. Ce n’est qu’à cette condition qu’elle pourra relever les défis de l’avenir et offrir des perspectives crédibles à d’autres pays candidats.
Actuellement, le principe de l’unanimité affaiblit l’UE en raison de ce que l’on appelle le droit de veto, car de nombreuses décisions doivent encore être prises à l’unanimité au Conseil au niveau européen. Les égoïsmes nationaux et les politiques de blocage ciblées empêchent ainsi une prise de décision efficace. Le principe de l’unanimité paralyse l’UE dans les projets législatifs urgents et nécessaires et réduit la présence nécessaire de l’UE dans le monde. Le droit de veto de facto ne conduit pas seulement à une politique de consensus minimal, mais offre également à certains États membres de l’UE la possibilité d’empêcher des décisions dans l’ensemble de l’UE, de faire du chantage au compromis ou même de saper la capacité d’action et donc la stabilité de l’UE.
En attendant une réforme fondamentale des traités de l’UE*, les traités actuels permettent également aux États membres de l’UE de passer de l’unanimité à la majorité qualifiée par le biais declausesdites « passerelles « *. Toutefois, cette transition doit être décidée à l’unanimité.
* Le 22 novembre 2023, leParlement européen(« PE« ) a présenté dans une résolution des propositions de modification des traités (P9_TA(2023)0427) (insérer le lien !). Parmi de nombreuses autres propositions de réformes fondamentales, ces propositions visent à augmenter considérablement le nombre de décisions prises par le Parlement européen. des décisions à la majorité qualifiée (« BQM ») et la procédure législative ordinaire, y compris, par exemple, les décisions relatives aux sanctions et aux étapes intermédiaires du processus d’élargissement de l’UE. La procédure prévue à l’article 7 du traité sur l’Union européenne (« TUE »), appelée » clause de suspension », doit être renforcée et réformée en vue de protéger l’État de droit, en mettant fin au vote à l’unanimité et en faisant de la Cour de justice des Communautés européennes (« CJCE ») l’arbitre des violations. Malheureusement, la proposition selon laquelle les impôts directs et indirects devraient être décidés par le biais de la procédure législative ordinaire avec BQM a été retirée du projet initial.
** Contexte : les traités de l’UE prévoient plusieurs clauses passerelles spéciales applicables à six domaines politiques spécifiques (politique étrangère et de sécurité commune, art. 31, paragraphe 3, TUE ; droit de la famille ayant des implications transfrontalières, art. 81, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (« TFUE ») ; politique sociale, art. 153, paragraphe 2, TFUE ; politique environnementale, art. 192, paragraphe 2, TFUE ; cadre financier pluriannuel, art. 312, paragraphe 2, TFUE et coopération renforcée, art. 333 TFUE). Les traités de l’UE prévoient également deux clauses passerelles générales à l’article 48, paragraphe 7, du TUE. Le premier type de clause passerelle générale prévoit que, là où les traités exigent l’unanimité, le processus décisionnel au sein du Conseil de l’Union européenne passe de l’unanimité au vote à la majorité qualifiée. Les décisions ayant des implications militaires et de défense sont toutefois exclues. Le deuxième type de clause passerelle générale prévoit que les actes qui, en vertu des traités, doivent être adoptés selon une procédure législative spéciale, peuvent être adoptés selon la procédure législative ordinaire. Si l’une des clauses passerelles générales doit être utilisée, les parlements nationaux disposent d’un droit de veto.
Lien entre cette exigence et le CoFoE :
Dans le cadre du CoFoE, les citoyens de l’UE ont demandé la suppression de la règle de l’unanimité dans la proposition 39.(page 83 du rapport final de la CofoE)
Autre :
Pour plus d’informations sur notre campagne #NoVeto, cliquez ici. ici!
Sur la résolution du Parlement européen sur les propositions de modification des traités du 22 novembre 2023 ici par ici !
2. la mise en place d’une capacité de défense européenne grâce à une politique étrangère et de sécurité commune ! (CoFoE proposition 23)

Situation de départ et objectif :
Les États membres de l’UE dépensent une somme considérable pour la défense par rapport au reste du monde, mais la capacité de défense est terriblement faible. Une quantité incroyable d’argent des contribuables est gaspillée parce que l’on agit au niveau national et non européen. L’issue de la guerre d’agression en Ukraine est une question de survie pour l’Europe, car elle ne respecte pas l’intégrité territoriale d’un État souverain et menace ainsi l’ordre international et la sécurité des États européens, en particulier en Europe centrale et orientale. Sans le soutien des Etats-Unis, l’Ukraine ne pourrait actuellement pas se défendre contre l’agresseur russe, mais il n’est pas certain que ce soutien se poursuive, notamment après l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.
Il est clair que les États membres de l’UE doivent assumer la responsabilité de leur politique de sécurité et de défense et développer d’urgence des stratégies européennes communes en matière de politique étrangère et de sécurité. Les besoins militaires en matière de systèmes d’armes devraient être identifiés et définis conjointement au niveau de l’UE d’un point de vue militaire. Les systèmes d’armes européens devraient ensuite être développés et achetés au sein de l’UE. Pour que la « clause d’assistance » (article 42, paragraphe 7, du TUE), qui accorde la protection de l’UE à tout État membre attaqué par un pays tiers, puisse être mise en œuvre, les capacités opérationnelles doivent être renforcées. Nous avons besoin d’une défense européenne qui soit un pilier solide au sein de l’OTAN ; un pilier qui puisse se tenir seul en cas de besoin. L’UE doit être capable de s’opposer efficacement, politiquement et militairement, aux attaques contre l’intégrité de l’UE ou d’autres États souverains en Europe, afin de rétablir et de garantir durablement la paix, la démocratie et l’autodétermination en Europe.
Lien entre cette exigence et le CoFoE :
Dans le cadre du CoFoE, les citoyens de l’UE ont demandé des forces armées européennes dans la proposition 23. (Page 65 du rapport final de la CoFoE)
Autre :
Dans sa résolution du 22 novembre 2023, le Parlement européen a appelé à la mise en place d’une Union de la défense, comprenant des unités militaires européennes communes stationnées de manière permanente et une capacité permanente de réaction rapide, placées sous le commandement opérationnel de l’UE. L’acquisition et le développement conjoints d’équipements militaires seraient financés par l’UE via un budget distinct, dans le cadre de la codécision et du contrôle parlementaires. Il est également proposé d’adapter en conséquence les compétences de l’Agence européenne de défense.
3. Die Stärkung der europäischen Außengrenzen als Bestandteil einer
gemeinsamen Migrationspolitik und eines gesamteuropäischen Asylsystems!
(CoFoE Vorschlag 42)

Situation de départ et objectif :
Les questions de migration et d’asile dominent la politique intérieure de nombreux États membres de l’UE et menacent notre avenir commun avec la montée des partis populistes et d’extrême droite. Un sentiment de perte de contrôle se répand. Avec les crises croissantes dans le monde, de plus en plus de personnes fuient leur pays d’origine. Ils sont de plus en plus souvent amenés en Europe par des passeurs professionnels, bien que seule une partie de ces réfugiés ait des perspectives d’avenir ici selon le droit en vigueur. Beaucoup se noient en Méditerranée pendant leur fuite. Faute de réglementation européenne, les États membres continuent à effectuer des contrôles aux frontières intérieures de l’UE en violation du droit européen.
Aucun État membre ne peut résoudre ces problèmes seul. Plus un gouvernement s’appuie sur la souveraineté nationale, moins il pourra faire face aux problèmes urgents de l’immigration et de l’asile. Les traités européens stipulent déjà qu’une politique commune en matière d’asile, d’immigration et de contrôle des frontières extérieures est nécessaire, fondée sur la solidarité entre les États membres (article 67 du TFUE*).
Nous demandons donc la poursuite du développement de réglementations paneuropéennes, en particulier :
- des frontières extérieures de l’UE solides pour mieux prévenir l’immigration clandestine et s’opposer aux contrôles aux frontières intra-européennes ;
- un régime d’asile européen avec examen préliminaire en dehors de l’UE, au plus tard aux frontières extérieures ;
- Réglementations européennes en matière d’immigration avec demande dans le pays d’origine ; et
- la conclusion d’accords migratoires avec des pays tiers.
Pour sécuriser efficacement les frontières extérieures de l’UE, Frontex doit être entièrement européenne et développée, équipée et structurée de manière à pouvoir protéger l’UE en tant qu’espace de liberté, de sécurité et de justice, dans le respect du droit d’asile et des droits de l’homme.
Il nous appartient à tous de défendre ces objectifs. Car ils exigent non seulement la volonté d’investir dans la sécurisation des frontières extérieures de l’UE, mais aussi le courage de renoncer à la souveraineté nationale. Dans ce domaine politique en particulier, seule la souveraineté partagée crée en fin de compte une plus grande souveraineté.
*Art. 67 TFUE
(1) L’Union constitue un espace de liberté, de sécurité et de justice dans le respect des droits fondamentaux et des différents systèmes et traditions juridiques des États membres.
(2. Elle veille à ce que les personnes ne fassent pas l’objet de contrôles aux frontières intérieures et élabore une politique commune en matière d’asile, d’immigration et de contrôles aux frontières extérieures, fondée sur la solidarité entre les États membres et proportionnée à l’égard des ressortissants de pays tiers.
Lien entre cette exigence et le CoFoE :
Dans le cadre de la CoFoE, les citoyens de l’UE ont demandé, dans la proposition 42, un renforcement du rôle de l’UE dans la lutte contre la migration irrégulière et un renforcement des frontières extérieures de l’UE dans le respect des droits de l’homme. (Page 86 du rapport final de la CoFoE)
Autre :
Dans sa résolution du 22 novembre 2023, le PE invite l’UE en tant que telle à renforcer sa politique commune d’immigration en prenant les mesures appropriées et nécessaires pour empêcher les franchissements illégaux des frontières et suggère que la politique migratoire de l’UE tienne compte de la stabilité économique et sociale des États membres, de la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée sur le marché intérieur et de la gestion efficace des migrations, tout en respectant le traitement équitable des ressortissants de pays tiers.
4. Ambitionierten Klimaschutz durch sozialverträgliche Umsetzung des #EUGreenDeal!
(CoFoE Vorschläge 1, 3, 4, 5)

Situation de départ et objectif :
La crise climatique progresse plus rapidement que beaucoup ne le pensaient. La quantité de CO2 dans l’atmosphère et la température de la Terre continuent d’augmenter. Les catastrophes environnementales telles que les feux de forêt, les tempêtes, les sécheresses et les inondations sont de plus en plus fréquentes. Il est urgent de changer de cap avant d’atteindre des points de basculement irréversibles. La transformation nécessaire est une opportunité pour l’Europe. Si l’UE n’agit pas maintenant, elle risque de perdre non seulement son rôle de pionnier, mais aussi son avance technologique. En revanche, en développant des technologies et des innovations respectueuses du climat en Europe, l’UE peut devenir leader et assurer également son développement économique à long terme. Avec le « Green Deal« , l’UE s’est fixé des objectifs ambitieux. L’UE doit atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Le paquet « Fit for 55 » vise à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici 2030 par rapport à 1990. Les mesures visant à atteindre ces objectifs doivent être abordées de manière ambitieuse.
Nous demandons que la transformation nécessaire de notre économie soit mise en œuvre de manière socialement responsable et que l’on saisisse l’occasion unique de réduire les inégalités systémiques existantes. Le « Green Deal » européen repose sur le principe de la solidarité, mais sa mise en œuvre concrète incombe en grande partie aux États membres. Les instruments financiers prévus par l’UE, tels que le plan de construction de l’UE « Next Generation EU », le Fonds social pour le climat, le Fonds de modernisation et d’innovation élargi, l’extension de la tarification du carbone et la mise aux enchères des quotas dans le cadre du système d’échange de quotas d’émission, ainsi que le mécanisme d’ajustement des frontières carbone (« Carbon Border Adjustment Mechanism » – « CBAM »), créent des recettes supplémentaires qui permettent d’assurer une transition équitable, tout en respectant le principe du pollueur-payeur. Parallèlement, les normes environnementales sont diffusées au-delà des frontières de l’UE.
Mais les revenus générés par les instruments de gestion du CO-2 susmentionnés doivent être répartis de manière équitable. Les populations vulnérables doivent être protégées, notamment contre la pauvreté énergétique et les problèmes de mobilité. L’approvisionnement des entreprises importantes doit également être soutenu. Mais les recettes doivent également être utilisées pour promouvoir des produits et des technologies innovants et créer des emplois durables, locaux et qualifiés dans toute l’UE. La tarification du CO-2 doit être poursuivie de manière ambitieuse, en particulier dans le domaine du transport de marchandises, afin de parvenir à une économie plus régionale. Les limites européennes d’émissions de CO-2 doivent être respectées le plus rapidement possible.
Lien entre cette exigence et le CoFoE :
Dans le cadre de la CoFoE, les citoyens de l’UE ont demandé, dans les propositions 1, 3, 4 et 5, une production alimentaire durable, équitable, respectueuse du climat et abordable, l’indépendance énergétique avec un approvisionnement équitable en énergie suffisante, abordable et durable pour les citoyens de l’UE, ainsi que le développement d’une économie circulaire grâce à des produits et une production durables dans l’UE. (Pages 43, 45, 46 & 47 du rapport final du CoFoE)
5. Die Umsetzung der Europäischen Säule sozialer Rechte und eine Wirtschafts-politik, die für alle Menschen funktioniert!
(CoFoE Vorschlag 14)

Situation de départ et objectif :
Nous demandons une Europe qui protège. Une Europe qui libère les gens de leur peur de l’avenir. C’est pourquoi nous insistons pour qu’il y ait davantage de règles paneuropéennes en matière de politique sociale, afin d’harmoniser les exigences sociales minimales et de donner aux gens la sécurité et la confiance en l’avenir, même en temps de crise.
Le grand Européen Jaques Delors, décédé en décembre 2023, disait : « Personne ne tombe amoureux d’un marché unique ». Un marché unique européen ne suffit pas à créer une économie sociale de marché. Nous demandons donc une politique économique et financière européenne qui ne conduise ni à l’appauvrissement ni à la peur du déclassement social, mais qui apporte la sécurité et la confiance en l’avenir, même en temps de crise. Pour ce faire, les réglementations en matière de politique sociale doivent être harmonisées à l’échelle européenne.
De nombreuses initiatives de l’UE, telles que l’allocation européenne de chômage partiel SURE, la directive sur le détachement des travailleurs contre le dumping salarial, les réglementations européennes sur le salaire minimum et le Fonds social européen, ont montré combien il est important de ne pas penser uniquement aux marchés, mais aussi à la protection des personnes.
Nous demandons donc que le pilier social prévu dans les traités sur l’Union européenne soit nettement plus développé, afin que l’économie sociale de marché qui y est également inscrite (article 3, paragraphe 3 du TUE) puisse remplir sa fonction d’élément porteur des démocraties européennes. Cela implique notamment un renforcement du rôle des partenaires sociaux au niveau européen, des systèmes de santé qui fonctionnent (développement d’indicateurs européens communs, politique commune d’approvisionnement en médicaments ; protection contre les pandémies, etc.) ainsi que la prévention du dumping salarial et fiscal. Pour pouvoir lutter contre le dumping fiscal et les paradis fiscaux au sein de l’UE, il serait à nouveau indispensable de mettre fin au principe de l’unanimité (voir notre revendication n° 1), en particulier pour les questions fiscales. Pour que la politique sociale ne reste pas une simple entreprise de réparation, la convergence économique doit être mise en œuvre par des mesures structurelles et réglementaires appropriées. Dans le même esprit, il faut s’efforcer de mettre en œuvre des normes sociales et environnementales minimales dans la politique commerciale.
Dans la mesure où des investissements publics sont nécessaires pour la transformation climatique (Green Deal), cela ne doit pas conduire à des coupes budgétaires dans d’autres domaines importants.
Lien entre cette exigence et le CoFoE :
Dans le cadre de la CoFoE, les citoyens de l’UE ont demandé, dans la proposition 14, un renforcement du rôle de l’UE en matière de politique sociale et une mise en œuvre complète du pilier européen des droits sociaux et de son plan d’action. Ils ont notamment demandé la définition d’exigences minimales et l’harmonisation des réglementations, en particulier dans le domaine de la santé. (Page 58 du rapport final du CoFoE)
6. Wir fordern die Einführung von Europakunde als Pflichtfach an allen Schulen in der EU!
(CoFoE Vorschlag 37.2)

Situation de départ et objectif :
Les décisions de l’UE s’immiscent dans tous les domaines de la vie des citoyens européens : travail, loisirs, achats, santé, voyages, éducation, sécurité et bien plus encore. Avec la poursuite du processus d’intégration européenne, cette influence ne fera que croître. Cependant, les avantages de l’UE ne sont pas perçus par tous les citoyens et sont même de plus en plus souvent remis en question.
Ce n’est qu’en saisissant l’importance de l’UE pour l’avenir commun de l’Europe que les citoyens européens pourront défendre l’idée européenne et s’engager politiquement. Pour cela, il est nécessaire d’avoir des connaissances de base sur l’UE et l’Europe.
Nous demandons donc que l’enseignement de l’Europesoit obligatoire dans tous les établissements d’enseignement général et professionnel en Europe, afin de renforcer la conscience et l’appartenance européennes et de permettre la participation politique.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
- Comprendre l’UE : appréhender son histoire, son fonctionnement et ses perspectives de manière rationnelle et émotionnelle
- Reconnaître les valeurs européennes*) et leur importance pour la paix et la démocratie
- de fournir des connaissances sur les décisions souvent complexes de l’UE afin d’apporter une perspective d’avenir et d’accroître la résilience face au populisme
- Saisir la dimension européenne dans les décisions politiques de l’UE
- Considérer l’histoire nationale, régionale dans le contexte européen
- Remettre en question les schémas de pensée nationaux et adopter de nouveaux points de vue
- Promouvoir la compréhension entre les pays
- Renforcer la confiance dans une Europe commune
- Pouvoir développer des perspectives d’avenir pour l’Europe
* Art. 2 TUE : Les valeurs sur lesquelles l’Union est fondée sont le respect de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit et le respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités.
Lien entre cette exigence et le CoFoE :
Dans le cadre de la CoFoE, les citoyens de l’UE ont demandé dans la proposition 37.2 d’assurer un niveau minimum d’éducation sur l’UE et en particulier sur ses processus démocratiques, y compris l’histoire de l’intégration européenne et la citoyenneté européenne. (Page 80 du rapport final de la CoFoE)
Autre :
Dans sa résolution du 22 novembre 2023, le PE invite l’UE en tant que telle à développer des objectifs et des normes communs pour une éducation qui promeut les valeurs démocratiques et l’État de droit, ainsi que la culture numérique et économique, et à promouvoir la coopération et la cohérence entre les systèmes éducatifs, tout en respectant les traditions culturelles et la diversité régionale. Il s’agit également de développer des normes communes pour l’enseignement et la formation professionnels afin d’accroître la mobilité des travailleurs.
7. l’européanisation des élections européennes par la création de listes transnationales ! (Proposition 38 du CoFoE)

Situation de départ et objectif :
Les citoyens de l’UE élisent un Parlement européen commun, mais ne peuvent voter que pour un seul parti national de leur État membre respectif lors du scrutin. Dans les faits, le PE est actuellement élu lors de 27 élections nationales partielles. Il n’y a donc pas de formation de la volonté politique européenne commune des citoyens de l’UE. Lors de la formation des programmes électoraux pour les élections européennes, les citoyens de l’UE restent plutôt dans leur « silo national ». Les débats transnationaux au niveau des citoyens sont rares. La politique européenne est donc généralement perçue à travers les lunettes nationales respectives. De même, les modalités de la procédure électorale sont jusqu’à présent essentiellement réglées au niveau national. Nous demandons donc une européanisation des élections européennes.
Le 3 mai 2022, le PE a pris une décision à ce sujet, mais de nombreux États membres la bloquent, de sorte que la réforme n’a pas pu être mise en œuvre pour les élections européennes de 2024. Comme la réforme prévue constitue une clé essentielle pour le renforcement de la démocratie européenne, l’engagement des citoyens de l’UE est ici nécessaire pour que la réforme puisse être mise en œuvre, en tout cas au cours de la nouvelle législature.
La décision du PE prévoit notamment
- que la procédure électorale pour les élections européennes soit davantage uniformisée, et
- que le bulletin de vote pour les élections européennes soit complété par un second vote.
Ce second vote doit permettre d’élire des listes électorales à l’échelle de l’UE avec des programmes paneuropéens, sachant que dans un premier temps, seule une petite partie des membres du PE sera élue sur ce que l’on appelle les « listes transnationales « *. L’objectif à long terme est de créer des partis européens efficaces qui se présentent aux élections européennes avec un programme paneuropéen dans toute l’UE.
Cette réforme vise à
- favorisé le débat public démocratique et transnational,
- améliore la participation des citoyens de l’UE au processus décisionnel de l’UE,
- renforcer le lien entre le Parlement européen et ses électeurs, et
- renforcer le rôle du Parlement européen par rapport aux autres institutions de l’UE.
*Avec leur première voix, les citoyens de l’UE continueraient à voter pour une liste nationale ; avec leur nouvelle deuxième voix, ils auraient en outre la possibilité de voter pour une liste transnationale. Dans un premier temps, seule une petite partie des 751 députés d’une circonscription paneuropéenne serait élue sur des listes transnationales, avec un équilibre géographique obligatoire.
Lien entre cette exigence et le CoFoE :
Dans le cadre du CoFoE, les citoyens de l’UE se sont penchés sur cette thématique dans la proposition 38. (Page 81 du rapport final de la CoFoE)
Autre :
Résolution du Parlement européen sur l’élection des membres du Parlement européen au suffrage universel direct 03 mai 2022 (P9_TA(2022)0129). Pour plus d’informations, voir ici.
8. Die Einführung einer gemeinsamen (zweiten) Amtssprache in jedem EU-Mitgliedsstaat zur Stärkung der europäischen Identität
(CoFoE Vorschlag 48.2)

Situation de départ et objectif :
L’Europe est un continent de diversité. Cette diversité fait la richesse culturelle, linguistique et philosophique de notre continent. Ce n’est pas sans raison que la devise politique de l’UE est : « Unie dans la diversité ». La diversité linguistique doit être préservée et la traduction fera toujours partie de la vie européenne.
L’UE compte actuellement 27 États membres, dont trois langues de travail et 24 langues officielles. Tous les textes importants de l’UE sont traduits dans ces 24 langues officielles. Il n’existe pas à ce jour de langue officielle commune ou de langue de travail officielle utilisée dans tous les États membres de l’UE. De nombreux citoyens de l’UE apprennent une langue étrangère, généralement l’anglais, mais beaucoup ne la maîtrisent que moyennement. Au fur et à mesure que le processus d’intégration de l’UE progresse, notamment dans la perspective de l’élargissement de l’UE à l’Est, une deuxième langue commune est nécessaire pour améliorer fondamentalement la compréhension intra-européenne. Les compétences linguistiques sont de plus en plus importantes, en particulier dans les administrations publiques (par ex. sécurité et justice) et dans le monde du travail. Cela permet également d’accroître l’efficacité de la coopération et d’économiser des frais de traduction et d’administration.
Nous demandons donc l’introduction progressive* d’une deuxième langue officielle commune dans tous les pays de l’UE afin d’améliorer la compréhension intra-européenne. Une langue commune active de l’UE renforce également l’identité européenne et la cohésion en Europe.
L’UE ne disposant pas de compétences réglementaires propres dans ce domaine, nous demandons au Conseil européen ainsi qu’aux différents États membres de se pencher sur cette question.
* Processus d’introduction : tous les États membres de l’UE devraient introduire progressivement une langue officielle commune comme langue officielle supplémentaire. Dans un premier temps, la deuxième langue officielle devrait être introduite auprès des autorités administratives. Ces dernières doivent alors obligatoirement disposer de formulaires de demande et de pages Internet dans la deuxième langue, en plus de la langue officielle nationale, et chaque autorité doit disposer d’un nombre suffisant de fonctionnaires maîtrisant bien cette deuxième langue. Si les systèmes techniques étaient harmonisés, cela permettrait une coopération transfrontalière efficace. Les citoyens et les entreprises de l’UE bénéficieraient également d’une coopération accrue entre les administrations. Ils pourraient effectuer de nombreuses démarches administratives à leur domicile ou au siège de leur entreprise, même si l’autorité compétente se trouve dans un autre État membre de l’UE. Exemple : un citoyen allemand demande sa carte d’identité à une commune française, celle-ci transmet la demande à l’Allemagne et reçoit le passeport d’Allemagne pour le remettre au demandeur. Une deuxième langue officielle contribuerait aux compétences linguistiques et donc à la compétitivité internationale de la société.
Lien entre cette exigence et le CoFoE :
Dans le cadre de la CoFoE, les citoyens de l’UE ont demandé, dans la proposition 48.2, que le multilinguisme soit encouragé dès le plus jeune âge en tant que passerelle vers d’autres cultures. L’apprentissage d’une langue active de l’UE autre que sa langue maternelle jusqu’au niveau le plus élevé possible est considéré comme nécessaire. (Page 90 du rapport final du CoFoE)
Autre :
Résolution du Parlement européen sur l’élection des membres du Parlement européen au suffrage universel direct 03 mai 2022 (P9_TA(2022)0129). Pour plus d’informations, voir ici.
Ces informations sont fournies uniquement à titre indicatif dans le cadre du projet « Bestof49 » de Pulse of Europe e.V. et ne prétendent pas être exactes ou complètes. Elles sont à jour (actuellement : 07.01.2025). Nous nous réservons le droit d’apporter des modifications et des ajouts à tout moment.
Lettre ouverte sur les élections fédérales de 2025
Dans le cadre de notre projet #Bestof49, nous avons envoyé une lettre ouverte contenant nos revendications sur l’avenir de l’Europe aux membres du Bundestag allemand ainsi qu’aux candidats aux élections du Bundestag allemand dans presque toutes les circonscriptions. Notre lettre a été envoyée aux députés et aux candidats des partis suivants : CDU/CSU, SPD, Bündnis 90/Die Grünen, FDP, Die Linke et VOLT. Par cette action, nous voulons amener le dialogue européen au niveau local et faire comprendre aux décideurs politiques qu’une Union européenne forte, unie et durable est nécessaire.
Notre lettre ouverte est disponible sur notre site web :
#Bestof49 – Dans le contexte du CoFoE
La Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) était une série de débats menés par des citoyens, qui s’est déroulée de mai 2021 à mai 2022 à Strasbourg et à Bruxelles, ainsi que dans diverses villes d’Europe, dont Dublin et Florence. Le CoFoE avait pour objectif de renforcer la démocratie européenne et d’impliquer activement les citoyens dans les processus politiques de l’Union européenne grâce à leur participation directe. Au total , 800 citoyens sélectionnés au hasard dans tous les États membres de l’UE ont été invités à exprimer leurs opinions et leurs idées sur la construction d’un avenir européen commun.
Dans le cadre de quatre » forums citoyens », 200 participants ont discuté pendant trois week-ends de thèmes importants tels que la protection du climat, la démocratie, la numérisation, la justice sociale, l’éducation et la santé. Ils ont ainsi élaboré un total de 326 mesures de politique européenne. Celles-ci ont ensuite été présentées à la conférence plénière, qui comptait près de 500 membres, dont 80 citoyens envoyés par les quatre forums de citoyens, des représentants des trois institutions européennes, des parlements nationaux, des acteurs sociaux et enfin 27 représentants nationaux des citoyens de tous les États membres de l’UE. Plusieurs réunions de l’ensemble de la conférence plénière, accompagnées de discussions supplémentaires dans des groupes de travail plus petits, ont finalement abouti à un total de 49 propositions qui reflètent les préoccupations et les souhaits des citoyens, en accord avec les participants politiques de la CoFoE. Ces 49 propositions doivent servir de base aux futures décisions politiques de l’UE. Elles montrent l’importance d’intégrer les voix des citoyens dans le processus de décision politique. La conférence a donc constitué une étape importante vers une politique européenne plus inclusive et participative.
À l’invitation du ministère allemand des Affaires étrangères , Stephanie Hartung, vice-présidente du conseil d’administration de Pulse of Europe, a participé à la plénière de la conférence du CoFoE en tant que représentante nationale des citoyens de la République fédérale d’Allemagne. Ses impressions personnelles sur cette expérience exceptionnelle de participation citoyenne européenne sont disponibles ici, entre autres :




Liens utiles
Dans cette section, nous fournissons une sélection de liens pertinents et d’informations supplémentaires sur la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE), afin de fournir un aperçu précieux et des résultats des discussions politiques. Nous souhaitons également mettre à disposition d’autres sources utiles pour mieux comprendre les questions politiques actuelles et la mise en œuvre des revendications. Ces liens sont destinés à encourager le dialogue et à vous permettre de participer activement à l’élaboration des politiques.
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